Telerama
Introduction de Gilles Roff,
Un punk, Hakim Hamadouche ? Il faut l’avoir vu jouer “Rock El Casbah” avec le Clash Mick Jones (en 2009, pendant Marsatac)sans paraître déplacé une seule seconde, pour bien saisir l’énergie que ce long escogriffe déplace en concert. Hamadouche,c’est l’homme qui tient le mandoluth électrique (et la baraque) derrière Rachid Taha depuis des années.Le frère de sang et de bringue, sans qui Taha n’aurait sûrement pas la même flamme sur scène. Vieux routier des lieux musicaux marseillais, Hamadouche n’est pas seulement un partenaire d’exception(Têtes raides, Tricky,Lili Boniche,Mick Jones,BrianEno,Patti smith.. ) : virtuose du mandoluth, chanteur efficace, il sait aussi revisiterles traditions musicales de son pays d’origine, l’Algérie, explorer des zones mixtes – comme avec Oriental Fusion, groupe créé avec le percussionniste Ahmad Compaoré et le saxophoniste Edmond Hosdikian -, ou partir dans des improvisations sans fin avec d’autres pirates musicaux comme Sam Karpienia et Manu Theron.
Un esprit punk pour des musiques rebelles
RADIO NOVA
Sûrement déjà aperçu et apprécié au côté de Rachid Taha, depuis que l’ex-Carte de Séjour s’était lancé en solo et jusqu’à son dernier souffle, ou plus récemment, sur Novaplanet, quand il nous présentait son instrument - le mandoluth - au sortir de Neo-Géo qui lui était en partie consacrée dimanche dernier, Hakim Hamadouche est en concert ce jeudi 28 au Studio de l’Ermitage. Lui qui a accompagné tant d’artistes à commencer par Rachid Taha dont il était presque devenu au fil des ans, le double, la colonne vertébrale, sorte de Bernardo d’un Zorro, imprévisible et séducteur, mais aussi de la prêtresse rock Patti Smith, de Lili Boniche, Tricky, Brian Eno et tant d’autres, s’offre enfin au plaisir du name-dropping ultime, au luxe de jouer son nom et de nous présenter un premier album, son premier album tout simplement intitulé Live, un titre qui évoque plus le cœur, siège des sentiments que l’urgence des conditions d’enregistrements. Autour de ce musicien et chanteur né en Algérie et arrivé à Marseille comme étudiant aux Beaux-Arts il y a plus de 30 ans, Christine Roch au sax, Arthur Simon à la trompette, Mirabelle Gilis au violon, Claire Adrados à la basse, Edith Begout au clavier, Khliff Miziallaoua à la guitare et Guy Roch à la batterie. Inspiré par le chaabi, la musique du peuple algérois, mais aussi par l’énergie du rock et la puissance du jazz quand il est bien free, le répertoire du Double H est émotionnellement puissant. Un concert à vivre pour en saisir l’intensité.